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Presque Moi

Gourmandises et billets d'humeur, à Londres ou ailleurs

Déjeuner au restaurant du Bristol: charmez vos papilles!

Franchement ça vaut le coup d'avoir (une dernière fois) 23 ans. On vous réveille avec 23 roses et du pain frais auquel ma nouvelle maturité m'aide à résister en prévision du déjeuner surprise qui m'attend, et il y a même un cadeau! C'est trop…

Nous partons peu avant midi et demi et arrivons à l'hôtel Bristol vers 13h, c'est là que nous déjeunons! Wouah! L'entrée du discret palace est magnifique et la salle du restaurant donne sur le jardin où jouent quelques enfants. L'ambiance feutrée mais pas guindée, la lumière naturelle qui baigne la salle présagent d'un moment fort agréable que le Champagne colorera d'une joli robe rosée.

Nous hésitons un peu avant de choisir le menu "Saveurs printanières" car je n'étais pas très emballée par l'anguille et le ris de veau mais les conseils avisés du souriant maître d'hôtel m'ont convaincue de tenter l'expérience. Quelques amuse-bouches font une délicieuse introduction au repas: foie gras et anguille fumée, boule basquaise, un cube de bulots en gelée et une sucette de thon rouge cru enveloppé d'une délicate émulsion au wasabi et citron vert.

 
Nous tartinons le pain (au choix: pavé aux algues, mini-baguette nature, aux olives ou au bacon, 5 céréales, campagne) du célèbre beurre malouin de la maison Bordier, qui semble régner en maître dans les plus grandes cuisines de ce monde. Un second amuse-bouche arrive ensuite: fond d'artichaud, gelée à la coriandre et coques, délicat et parfumé.
 
   
Et on reproche au chef Eric Fréchon son classicisme parait-il...

La première entrée arrive ensuite: un œuf de poule et petits pois au chorizo recouvert d'une écume aux fleurs de capucines. Là c'est le plat qui vous fait dire: "c'est super bon et comme ça a l'air super simple, je le referai à la maison".
 
 
Mais derrière cette apparente simplicité nos papilles se doutent bien qu'il s'agit d'un travail de pro! L'œuf à peine brouillé et ultra crémeux tranche sur la fermeté des petits pois, le croustillant de la mouillette au chorizo contraste elle aussi avec l'écume de capucine qui fond sur la langue, miam.. Pas besoin de rajouter du sel ou du poivre, ce que je fais quasi-systématiquement pourtant avec les œufs, c'est parfait comme ça. J'aurai pu en manger 10!

La deuxième entrée hausse encore le niveau du repas: un homard bleu, cannelloni de guacamole (farci de homard et décoré de ces délicieux croutons croquants et de quelques fleurs) servi avec un verre de gazpacho.
  
 
Les couleurs sont tellement belles qu'on n'oserait toucher au plat s'il n'était aussi appétissant. Le chef a de toute évidence misé sur la qualité exceptionnelle des ingrédients qui se mettent en valeur mutuellement et ne nécessitent pas de "long discours". Bravo, nous sommes conquis.

C'est toutefois avec un peu d'appréhension que j'attendais le premier plat, de l'anguille des Sargasses (j'avais goûté cru en sushi et trouvé trop fort, enfin dégeu) mais je n'ai pas regretté d'avoir suivi explications et encouragements du maitre d'hôtel.
 
 
Sautée meunière et accompagnée d'une mousseline de cresson de fontaine, d'une émulsion et de chips d'ail, l'anguille était délicate et le tout frais et léger.

On continue avec le ris de veau de lait qui là encore ne faisait pas partie de mes plats favoris.
  
 
Braisé au fenouil sec et servi avec des carottes au pain d'épices et citron, j'ai eu une nouvelle bonne surprise! Les goûts se complétaient admirablement bien, c'était savoureux et à mon sens original. Et voilà comment à 23 ans on se met à aimer l'anguille et le ris de veau!

Comme je commençais à caler, une courte pause avant le fromage tombait bien. Le chariot n'était pas aussi beau qu'aux
Ambassadeurs mais la sélection fort alléchante et comme j'ai dit au serveur, "si vous continuez à demander, je continue à en prendre!".
 
 
Voici mon assortiment: chèvre à la sariette, mascaret, gaperon, vieux gouda, beaufort, époisse et un petit pain aux fruits secs. Je sais ce que vous pensez mais j'assume totalement! La photo est un peu floue mais les goûts eux étaient très nets! Je me suis régalée.

Nous glissons vers le sucré gâce à un rafraîchissant pré-dessert aux fraises des bois, pomme verte et sorbet menthe-basilic.
    
  
En quelques bouchées je suis transportée vers l'été, puis on passe aux choses sérieuses avec le premier dessert, framboises fraîches et coulis framboises-gingembre, meringue soufléee au lait de coco farcie de caramel, glace coco.
  
 
C'est beau, c'est bon, et je remercie le serveur d'avoir laissé le petit pot de coulis pour remplir mes cuillérées! La gourmandise n'a pas d'âge! On nous dépose deux macarons au caramel au beurre salé et deux bouchées à la fraise puis nous finissons par le Crémeux Noir: sablé craquant, noisette croquante, émulsion de caramel, glace à l'infusion de café arrosé de chocolat chaud
      
    
Hummmm........

Pas de café ni thé, je touche à peine aux mignardises (guimauve à la pêche, rocher au chocolat, caramel, céréales au chocolat) je suis rassasiée. Impossible cependant de laisser ces trois caramels, je les emporte en souvenir. si si, ça se fait!
     
  
Le temps semblait s'être arrêté, dehors les enfants jouaient toujours, le bonheur, non?
Nous avons passé un excellent moment, tout était délicieux, les serveurs était souriants, très compétents et avaient manifestement plaisir à travailler ici et à servir cette cuisine. C'est bien appréciable et en comparaison certains endroits semblent finalement se la "pêter un peu"...

MERCI pour ce ravissement gastronomique!


RESTAURANT DE L'HOTEL LE BRISTOL
112 rue du Faubourg Saint Honoré
75008 PARIS
Tel: 01 53 43 43 00
hotel-bristol.com
   

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E
Je vais souvent à Paris voir ma fille, je notre cette belle adresse...Les plats sont beaux...bravo.
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P
Tu peux m'y inviter pour mes prochains énièmes 23 ans. A part les chocolats de la fin, le menu me va parfaitement.
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M
Aie aie aie... Dieu que Paris me manque.
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