Un de mes souvenirs d'enfance est une tradition gastronomique qui se perpétue aujourd'hui: la blanquette.
Habituellement ma mère la prépare le dimanche matin, si on se lève tard prend alors le petit déjeuner dans des effluves d'oignons et de viande revenus à la poêle. Elle ferme ensuite la cocotte et le tout mijote doucement jusqu'à l'heure du déjeuner. Un peu avant de se mettre à table elle met du riz à cuire. Mon père l'aime collant alors que je préfère quand les grains sont bien détachés, elle fait donc un compromis et prépare la sauce.
Quand nous sommes enfin tous assis à table, elle apporte la blanquette et le riz dans deux grands plats. Chacun se sert à sa façon: mon frère commence par la viande puis le riz et en dernier nappe le tout de sauce, pendant que la blanquette tourne j'attrape le riz et ajoute ensuite la viande et la sauce, à force de discuter mon père voit les plats lui passer sous le nez et se sert en dernier.
Ma mère prépare toujours plus de blanquette que "nécessaire", et quand j'étais petite mon père et moi nous disputions pour la finir, le lendemain ou le surlendemain. On versait le riz, la viande et la sauce dans une casserole et on faisait chauffer le tout en veillant à ce que ça n'accroche pas au fond. La viande se délitait un peu, se mélangeait au riz qui absorbait la sauce: on trouvait ça encore meilleur que fraîchement cuisiné. Quand j'ai quitté la maison pour mes études, une partie du surplus de blanquette repartait avec moi le dimanche soir, bien emballé dans la valise.
Aujourd'hui, lorsque je vais déjeuner le dimanche chez ma mère et que je sens l'odeur de la blanquette en arrivant, tous ces souvenirs me reviennent et je m'exclame "génial, de la blanquette!".
Au fait, tu fais très bien la poule au pot aussi.... Tu me le dis quand tu en cuisines une!
E
Et'
10/10/2007 10:16
Héhé, maintenant c'est avec moi qu'elle repart, la blanquette !Bien vu pour tes observations, quand on met le riz en dernier ça donne une bonne excuse pour prendre deux fois de la sauce ! ;)