Moi et les impôts

30 Octobre 2006

Pour la première fois cette année je dois payer des impôts. Avant je travaillais en Italie c'est pourquoi j'ai découvert ce plaisir si tard.

J'aurais bien aimé qu'on m'oublie pour une fois, mais pas de chance, l'Etat pense à moi (merci Smallbiz). Comme j'aime bien faire les choses au dernier moment, j'ai découvert le dernier jour qu'étant vierge dans ce domaine je ne pouvais pas me déclarer sur Internet. J'ai du pédaler à fond sur mon vélo, rentrer chez moi, prendre les papiers et tout envoyer. Bien sûr je n'avais pas le reçu fiscal qui justifiait d'une déduction alors j'ai tout simplement écrit "Parainnage Aide & Action: -190€".

Quelques moi plus tard (juillet?) je recevais mon "bon à payer". Heureusement j'étais assise et armée en chocolat. Bien sûr ma déduction n'avais pas été prise en compte. J'ai laissé traîné le papier quelque part et je suis partie en vacances, puis aux antipodes pour le travail.
Un jour quand j'étais à New York on a parlé des impôts, c'est ainsi que j'ai su le 26 septembre que la date limite de paiement était le 15 septembre. Sur le coup j'ai été soulagée car si j'avais payé mes impôt à temps je n'aurai pas pu m'acheter mon super jean à têtes de morts.

De retour à Paris: recherche des papiers, du reçu fiscal, je barre la somme pour corriger etc. Je poste avec deux semaines de retard un chèque valant 1 dixième de la somme due accompagné d'une lettre expliquant que j'étais malade (c'est vrai, j'ai été malade pendant mes vacances en plus), que je vis seule à Paris, que je paie des impôts pour la première fois. (Accessoirement j'aurai pu écrire que je fais tourner l'économie mondiale, moi).

Peu de temps après je reçois de magnifiques photocopies d'imprimés (sur le moment j'ai cru qu'il s'agissait de polycopiés...) à moitié rédigés à la main, surlignés au vieux feutre fluo jaune. J'ai très bien imaginé Gérard ou Véronique, assis dans un bureau avec de la moquette marron au mur, lino jaune imitation marbre au sol, et un ordinateur sous DOS, m'écrivant avec un air réprobateur. Sous réserve d'acceptation, je pourrai payer en plusieurs fois. Une nouvelle fois j'ai barré la somme pour déduire mon reçu fiscal et renvoyé le papier en redisant que j'étais jeune et fauchée*.

Depuis j'ai vu la deuxième partie du documentaire sur Chirac, j'ai lu des passages du livre "Moi, Thierry D, chômeur professionnel", j'ai discuté avec quelques provilégiés de la fonction publique. Alors j'ai écrit aux impôts en leur expliquant que je n'avais plus l'intention de payer tant que l'argent de mon travail serait aussi mal utilisé. J'ai hâte de voir ce qu'ils vont répondre cette fois.

*en réalité je ne suis pas fauchée, j'ai juste choisi d'investir sur ma personne (=vêtements, sacs et surtout restos) plutôt que dans l'Etat Français.