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Presque Moi

Gourmandises et billets d'humeur, à Londres ou ailleurs

Semaine du Fooding: oui, mais...

Le Fooding, dans le principe je trouve ça bien: promouvoir la gastronomie, bousculer les codes, insuffler un vent frais sur un monde que l'on imagine figé. Pour la pub j'arrête ici, les curieux iront voir le site.

 

Tous les ans, le Fooding organise une sorte de "semaine de la gastronomie" qui se déroule principalement à Paris. Différents événements sont prévus: on fait cuisiner des chefs plus ou moins célèbres dans des endroits originaux un journaliste culinaire propose au grand public sa recette de poulet roti, etc etc. Tout cela est fort intéressant et appétissant, le seul problème c'est qu'on a plus de chance de gagner au Loto que d'y participer. En effet pour avoir le privilège de décrocher une table ou une place à une dégustation il faut envoyer moults mails (et enrichir leur base de données), appeler souvent et oser s'incruster dans le monde très sélect et fermé des adeptes.

L'année dernière à la même époque j'avais bravé un froid glacial pour me rendre dans un café où l'on était supposé décrocher un précieux sésame permettant d'accéder à un dîner avec je ne sais plus qui. 1h après l'ouverture il n'y avait plus rien. Malgré des inscriptions à leurs événements je n'ai jamais pu y participer.

Il y a deux explications possibles: 1/ les places sont très limitées et j'arrive toujours trop tard ou 2/ les places sont réservées aux journalistes, amis, amis d'amis etc. Dans le premier cas c'est contradictoire avec leur politique de démocratisation du goût, puisque leurs événements sont de fait réservés à quelques happy few. Dans le deuxième cas, qui est à mon avis la réalité, les inscriptions sont filtrées pour donner priorité aux copains qui diffuseront la bonne parole. Très énervant et très éloigné du discours officiel.

Seule une élite profite des bonnes idées du Fooding, une élite déjà bien (trop?) présente dans le milieu de la gastronomie. On tourne en rond...

 

Pour contrer ces discours démago et nombrilistes, je n'aurais de cesse de vous inciter à rejoindre Slowfood qui non seulement a une vision plus large de la gastronomie (qui nait dans les champs, et non dans des éprouvettes) mais aussi bien plus démocratique. Slowfood défend l'accès à la "bonne bouffe" partout et pour tous! Slowfood c'est le bon, le beau et le bien au sens grec.

D'ailleurs dans les prochains jours vous aurez le récit de ma première rencontre Slowfood à Paris.

              
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C
ce n'est pas une élite, ils n'ont été élus par personne et ne sont surement pas ce qu'il y a de meilleur...<br /> ou alors c'est une élite autoproclamée, ce qui est risible. C'est, au mieux, une clique...<br />  
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