Rédigé par Moi et publié depuis
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Vendredi soir j'ai aperçu quelques extraits du documentaire d'Arthus-Bertrand, Home. C'est étrange, vus d'en haut un lagon tropical, des cultures intensives ou une nappe de pétrole partagent une dangereuse beauté. S'il existe un Dieu et qu'il nous surveille distraitement de loin il ne doit se douter de rien. "Heureusement" les commentaires remettaient les idées en place.
This is the end, my friend.
Fonte des calottes glaciaires, épuisement des sols, des ressources en eau douce, disparition des espèces animales et végétales... Si le but était de culpabiliser le spectateur, ça a sûrement? peut-être? espérons-le? marché. L'humanité se suicide par overdose, lentement mais fatalement il semblerait. Dans quelques millions d'années (tout de même), fin de la partie. D'ici là on aura tout dévasté, exterminé. Les explications et constats accompagnant les images étaient passablement angoissants.
J'ai éprouvé le même sentiment d'impuissance qu'à l'approche d'une échéance redoutée mais certaine. Puisque c'est trop tard ou presque, mes efforts de bobo-bio ne servent-ils à rien? Mes poubelles pour déchets recycables et déchets organiques, mes crèmes bio, mon vélo... Tous ces efforts écolos, dérisoires mais nécessaires antidotes à ma passion pour les voyages en avion...
A la rigueur, je pourrais me ficher de tout ça: dans un siècle (à peu près!) je suis plus là. Mais les autres? Les générations futures comme on les appelle n'ont pas à payer le prix des excès de leurs ancêtres et eux aussi voudront voyager et voir ce qu'il restera de la beauté du monde.
Philanthropie mise à part, de toutes façons c'est trop tard, le pli est pris, j'peux plus jeter le papier et le verre dans la même poubelle, ça me donne mauvaise conscience. (Si tout le monde fait pareil, on est sauvés?)