Demain, "exception culturelle française" oblige, une minorité de personnes va empoisonner la journée d'une majorité d'autres. Cette minorité de personnes sont des fonctionnaires ou apparentés, payés par l'Etat donc par nos impôts et ils voudraient nous faire croire qu'il est tout à fait légitime qu'ils travaillent moins longtemps que nous, qu'ils aient droit à des retraites plus avantageuses que la moyenne des français, en plus de la sécurité de l'emploi, de temps de travail réduit etc…
Ces régimes sont un gouffre financier pour l'Etat français. Mais moi j'aimerais qu'on m'explique pourquoi je devrais travailler 41 ans et eux seulement 37,5 ans?
Pourquoi ma retraite serait calculée sur les 25 "meilleures années" et la leur sur au pire les 6 derniers mois, au mieux sur le dernier traitement!
Au passage une amie qui travaille dans une grande, très grande banque de France m'a expliqué que pour garantir une retraite en or massif à ses ouailles, les 6 derniers salaires étaient gonflés artificiellement! Et elle trouve ça normal. Tout comme elle trouve normal alors qu'elle est cadre d'avoir des jours de récupération des heures supplémentaires qu'elle fait en plus des RTT!
Un privilège accordé à un moment donné pour compenser une situation défavorable (pénibilité de la tâche par exemple) est perçu comme dû ad vitam eternam même si les raisons de l'attribution de ce privilège ont disparu. C'est là que se trouve le vrai problème. Les temps changent, l'Etat se ruine, mais les privilégiés trouvent naturel que leurs avantages ne disparaissent pas. D'un côté les favorisés du système, de l'autre ceux qui paient.
On m'a objecté un jour que dans la fonction publique (ou assimilé) les salaires sont inférieurs à ceux du privé et que les avantages effacent cet écart. Certes. En brut. Car en ajoutant leurs jours de vacances et RTT, pour certains l'accès à un logement pour un prix bien inférieur à celui du marché, pour tous le droit à des primes diverses et variées, des centres de vacances etc, au bout du compte travailler dans le privé est loin d'être aussi rentable.
Je généralise. Une infirmière de l'Assistance Publique est loin d'être aussi bien lotie qu'une assistante de direction à la Banque de France. J'ai vu les premières ne pas compter leurs heures, ne pas prendre leurs vacances, rester d'une patience d'ange avec les malades pour un salaire de misère. Les deuxièmes pleurent parce que les logements à bon marché promis par leur employeur sont occupés par les retraités (non, vous ne rêvez pas…) et qu'elle ne veulent pas faire comme le commun des mortels (et les premières), c'est-à-dire se bouger les fesses pour trouver un studio… Cela confirme que les privilégiés vivent sur une autre planète!
Je fais moi aussi partie des privilégiés dans le sens où je gagne bien ma vie (dans le privé), ce qui me permet d'ailleurs de payer les dépenses de l'Etat. Mais comment un smicard, un ouvrier à la chaine, un employé de PME, peut continuer à accepter une telle situation? A leur place j'aurais la haine! (Je comprends le vote Le Pen...) Car les syndicats ne défendent pas ces gens là! Rappelons nous que moins de 10% des salariés sont syndiqués, c'est bien que 90% ne se reconnaissent pas dans leur discours! Et 60% des français sont pour l'abolition des régimes spéciaux. Pourtant les syndicats continuent à bloquer les réformes, à paralyser la France…
Bref, je l'avais déjà écris ici: je suis pour la suspension du droit de grève (ça a permis au Canada de se réformer) et contre les syndicats.
Ras le bol de payer et d'être prise pour une imbécile.