Le Prisonnier de Luigi Dallapiccola à L'Opéra Garnier
18 Avril 2008
Rédigé par Moi et publié depuis
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Jeudi je tombe sur un article dithyrambique du Monde louant l'opéra de Luigi Dallapiccola, rarement joué. Le spectacle commençant à 20h et n'étant pas très connu je décide à 19h d'aller à Garnier pour tenter d'avoir une place de dernière minute. J'ai de la chance, malgré les excellentes critiques nous ne sommes qu'une quarantaine à faire la queue et j'obtiens une place à 21€ à visibilité plus que correcte.
L'opéra est précédé d'une Ode à Napoléon d'Arnold Schönberg récitée par Dale Duessing à la diction impressionante et qui se transforme de travesti en prisonnier pendant sa performance.
Après une courte pause pendant laquelle l'orchestre reprend ses quartiers, Le Prisonnier commence. Evgeni Nikitin chante avec justesse, force et émotion, son (des)espoir est poignant. Quand chante la mère, interprêtée par Rosalind Plowright, une tristesse s'empare de moi.
Je sors un peu abasourdie de ce drame, l'histoire tragique fait (trop) écho à l'actualité et au livre de Simone Veil que je lis. Je pense à la folie et à la grandeur de l'Homme, capable du pire comme du meilleur...