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Presque Moi

Gourmandises et billets d'humeur, à Londres ou ailleurs

Première de Parsifal à Bastille

Après la lecture d'un filet consacré à la mise en scène controversée de l'œuvre de Richard Wagner par Krystof Warlikowski dans le Figaro, j'étais très curieuse de voir cet opéra. Et il en fallait de la curiosité, de l'entrain et de l'amour de l'art lyrique pour assister à un spectacle long de 5h15 (oui, cinq heures et quinze minutes)... 

A 18h la salle était comble, à la mesure de l'importance que Parsifal, œuvre testamentaire de Wagner, revêt dans le répertoire lyrique. Les musiciens commencent à jouer dans le noir, dirigés par la baguette lumineuse de Hartmud Haenchen
Puis l'éclairage nous dévoile une mise en scène surprenante, dérangeante même au premier acte: le film de synthèse d'un homme mangeant, des mots (amour, foi, espérance) écrits au crayon par une main, les dessins de la castration de Klingsor, puis une salle d'opération, des images de fétus projetées sur un écran… L'œuvre de Wagner, imprégnée de spiritualité et propice aux interprétations, révèle sa complexité grâce à la mise en scène et au jeu des acteurs (mention spéciale pour Kundrig-Waltraud Meier). 

Après un petit coup de fatigue pendant le premier acte je me reprends au deuxième, plus vivant.

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Au début du troisième acte, Warlikowski qui a choisi de projeter des images du film de Rossellini "Allemagne Année 0", provoque un tollé. Dans les huées, une femme crie "un peu d'ouverture d'esprit!", une autre lui répond "je veux écouter la musique!". J'ai pensé en moi-même: "achète-toi le CD et reste chez toi!". 

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La mise en scène fait partie de l'opéra, et plus elle porte à polémique, plus j'aime. Les chanteurs font en revanche l'unanimité, et le public a justement salué leurs performances, tout comme celle du chef d'orchestre.


Dernière minute:
Le Monde a publié un article cinglant sur la mise en scène de Warlikowski. Au passage, voir aussi l'article du Figaro sur Waltraud Meier.
            
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A
    Pas d'images de synthèse au début de l'opéra : il s'agit (ainsi que l'image du foetus) d'une des dernières scènes du film de Stanley Kübrick, 2001, l'Odyssée de l'espace. Le personnage qui dîne est celui que l'on voit apparaître tout au long de la mise en scène en veste d'intérieur de velours.    J'ai été personnellement très choquée des huées du public. On ne peut se permettre ce type de comportement. La mise en scène (comme toute mise en scène), comporte des partis pris que l'on peut juger malheureux, mais, à chaud, cela me semble discutable (comment analyser la portée de tel ou tel choix de façon immédiate?). Et cela est d'un mépris terrible pour les créateurs (ce soir, il n'y a du coup pas eu de rappel...). Beaucoup de snobisme me semble-t-il dans ces sifflets.Anne Perthuis-Lejeune
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M
Merci pour ces précisions! Je n'ai pas vu ce film, manque de culture...A la sortie un couple m'a demandé "c'est parisien de sifller et huer comme ça?". Je n'en sais rien en fait...
T
moi je vote plus de coups de geule et d'anecdotes et moins de gastronomie héhéhé
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C
je trouve que tu ne parles pas assez de ce que tu manges depuis quelques jours, serais-tu devenue anorexique ;)?
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M
J'ai un lectorat compliqué, je pense donc lancer un vote: "plus ou moins de récits gastronomiques?"