20 Septembre 2011
C'est fou comme un enfant bouleverse votre vie. Oui, je n'en reviens pas moi-même d'écrire ça: jusqu'à récemment, les bambins c'était pas vraiment mon truc. Et puis l'amour étant comme l'alcool, l'ivresse des sentiments vous conduit à faire des choses inconsidérées, un bébé par exemple. 9 mois d'incubation, quelques mois de nuits blanches, et les meilleurs moments.
Ça commence par les sourires ("pardon maman, pardon papa, il est 3h du matin mais j'ai faim/soif/envie de vous voir/pas envie de dormir/ça me gratte/j'ai chaud/j'ai froid"), les galipettes pile-face, puis viennent les promenades à 4 pattes ("j'irai bien lécher ce câble là"), les efforts incommensurables pour se tenir debout, et enfin les premiers pas.
Les premiers pas d'Aliénor ont définitivement sonné la fin de mes efforts pour tenter d'être objective à propos de ma fille. C'est la plus belle, la plus forte, la plus drôle, c'est ma fille et je l'aime à la folie. Le matin, à peine réveillée et le biberon ingurgité, elle ne tient plus en place. La voilà qui descend du lit ou tend les bras pour qu'on l'extirpe de sa chaise. Puis c'est parti pour une exploration de l'appartement comme si possiblement tout était nouveau. La voilà suçotant une chaussette sale, débouchant un tube de crème, attrapant son doudou, puis qui demande à revenir dans le lit. Et c'est reparti!
Peu après les premiers pas est arrivé le premier, le vrai "maman". Mon coeur s'emballe à chaque fois que je l'entends. Maman, maman! Oh, ma chérie...
Le soir quand je rentre du travail, à peine ai-je tourné la clef dans la serrure que j'entends ce "maman, maman!" et ses cris de joie. La voilà, courant presque, tout sourires, que dis-je, riant aux éclats. Ses quenottes blanches étincellent et c'est dans mon coeur un feu d'artifice.
Oui, un enfant ça change la vie, ça devient la vie.