20 Septembre 2010
Il y a dans le A de Aliénor un amour tellement immense qu'on ne peut l'imaginer. La voir grandir de jour en jour est une émotion sans cesse renouvellée. Ses sourires me remplissent d'une chaleur plus douce que le soleil d'un matin d'été, son babil résonne comme la plus mélodieuse des musiques.
Le matin quand elle s'éveille et plisse les yeux pour s'habituer à la lumière du jour, le monde entier est contenu dans son regard. Je m'enroule autour de son petit corps chaud et tout s'arrête. Je pourrais rester des heures à la contempler alors qu'elle s'agite, impatiente et curieuse. Petite fille tonique, qui à défaut de réussir à marcher rampe sur le lit! Je la prends dans mes bras, elle s'accroche à moi et enfouit son visage dans mon cou, je deviens alors une forteresse paisible et imprenable. Je la respire à mon tour et la couvre de baisers, je me remplis d'elle.
Petit animal sauvage qui explore fiévreusement ma poitrine pour apaiser sa faim... Quand je la nourris, c'est comme si à nouveau elle et moi ne formions plus qu'une seule personne. Elle soupire de satisfaction puis repue elle s'étire avant de s'endormir contre mon sein et je n'ose plus bouger devant une telle béatitude.
Si des larmes accompagnent l'heure où le crépuscule s'annonce, à chacune d'elle mon coeur se serre tandis que mes bras tentent de former le plus réconfortant des berceaux. Enfin la tempête quitte son visage: la voilà à nouveau douceur.
Chaque jour, Aliénor, ma fille, tu m'offres le plus beau spectacle du monde et tu me remplis d'un bonheur indescriptible.