Rédigé par Oanèse et publié depuis
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La semaine dernière je suis allée voir un spectacle de Béjart à Bastille. Programme de la soirée: le Mandarin Merveilleux, Variations pour une Porte et un Soupir, Boléro.
Les ballets de Béjart explosent de couleur, de bruit et de mouvement. On est pris dans une histoire où le corps du danseur devient le medium entre le chorégraphe et le spectateur. C'est comme si le danseur n'existait plus tellement il est présent et porte de choses en lui.
Rien n'est aussi impressionnant que le Boléro. Le talent de Béjart est d'avoir réussi à fusionner la musique, pourtant si entendue et connue, et la technique de la danse, concentrant toute l'énergie dans la danseuse (Marie-Agnès Gillot ce soir là). On oublie Ravel, on oublie les pointes, reste le spectacle.
Béjart emmène le spectateur, le provoque, le dérange, l'interpelle. C'est bien là son génie, et c'est pour ça qu'il le restera dans l'histoire de la danse.