Rédigé par Moi et publié depuis
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Ma gorge se serre, ma poitrine se creuse, une barre écrase mon diaphragme, mon corps est ankylosé, mon souflle coupé. Il faudrait inspirer profondément mais j'étouffe. Autour de moi je souhaiterais que tout s'arrête le temps que je reprenne le dessus: plus de bruit, ni de mouvement ou de lumière. Le temps s'accélère, ralenti, s'étire jusqu'à devenir réalité ou chimère ; pile tu pleures, face tu respires.
...
Respiration bloquée, mon regard s'alourdit et se pard. Fixer le plafond, penser à autre chose, essayer de de laisser entrer un souffle en moi. Mon imagination me joue des tours et l'évidence me ratrappe. Non, ça ne va pas, non je n'arriverai pas à sourire. Juste envie de pleurer. Une douleur sourde et diffuse nait alors au creux de mes paumes et devient une sorte de démangeaison.
La première larme hésite avant que ne ploie le cil où elle s'était réfugiée. Tout bascule, des larmes inconsolables couvrent petit à petit mon visage. Si seulement le monde s'arrêtait pour me laisser pleurer doucement. Qu'on me laisse... A ce moment-là, personne ne peut me toucher ou me parler, je suis une forteresse qui s'écroule et personne ne doit voir ça.
Rien n'existe. Si seulement.