Rédigé par Moi et publié depuis
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Samedi soir notre timing a fait que nous étions devant le Gaumont Opéra juste avant le début de la séance du dernier film des frères Cohen au sujet duquel Télérama indiquait: TTT "polar à la fois truculent, effrayant et mélancolique".
Après que les deux places jaillissent de la machine automatique, nous montons dans une petite salle déjà bien remplie. Le film s'ouvre sur un meurtre, continue sur des meurtres, puis d'autres encore et termine par un meurtre. Du début à la fin on prend la violence en pleine figure. Mélancolique? Truculent? Certainement pas. Effrayant, c'est indiscutable, absurde aussi. Ce recours continuel à la violence sanguinolente et bestiale ne sert pas le propos du film. Quelle que soit l'interprétation qu'on lui donne, quel que soit le sens voulu par les auteurs, il faut faire l'effort de se détacher de tout ce sang pour y parvenir. Je n'ai pas réussi, j'ai vu surtout des corps sans vie.
Cette violence m'angoissait tellement qu'il était hors de question de partir sans voir la fin du film: je voulais voir "l'ange exterminateur" arrêté ou même tué (pas un happy end mais au moins de quoi dormir tranquille). En réalité il n'est même pas rattrapé et continue sa route. (Voilà, vous le savez, pas la peine de vous traumatiser en allant voir ce film horrible). Quelques minutes avant la fin, n'arrivant plus à supporter toute cette violence, j'ai éclaté en pleurs, ce qui ne m'arrive jamais. Trop de stress inutile.
Pour voir de la violence, pas la peine d'aller au cinéma, il suffit de regarder le journal télévisé. D'ailleurs je ne comprends pas que ce film ait été si généreusement récompensé aux Oscars et encore moins que Javier Bardem (le psychopathe) ait eu le prix du meilleur second rôle: qui était le premier rôle si ce n'était pas lui? Bref tout ça est trop compliqué/intello pour moi. Merci Télérama...
Pour exagérer un peu je dirais qu'au cinéma je veux voir du soleil, des gens beaux, heureux ou qui le deviennent. Je n'ai pas envie de me confronter à la misère et aux malheurs du monde, j'ai le Monde diplomatique pour ça. Je veux y passer un bon moment, en ressortir de bonne humeur (et non pas avec la nausée) et pleine de bonnes idées.