Le court (1h30) opéra de Paul Hindemith commençait à 20h hier soir à l'opéra Bastille que j'étais bien contente de retrouver pour le confort de la salle. On y est bien assis, on voit bien de partout et on n'y meurt pas de chaud comme à Garnier.
Une classe de collégiens est assise deux rangs devant moi, quelle idée de les emmener voir ce spectacle, l'Elixir d'Amour ou les Contes d'Hoffman me sembleraient plus appropriés à des adolescents novices en art lyrique.
La salle se remplit mais pas complètement et à 20h05 le rideau se lève sur le premier décor, un hall de grand hotel. Des chœurs, quelques solos, tout est maîtrisé et bien exécuté mais manque d'émotion à mon goût, et peut être parce que j'ai encore en tête les notes de l'Orphée de la veille.
Ce que j'ai préféré ce sont donc les décors, au nombre de 4: le vaste hall d'hotel, une belle mais funeste chambre à coucher, le salon de Cardillac et les toits de Paris où s'étaient perdus deux petits rats de l'opéra. Un grand bravo au metteur en scène, André Engel. Les costumes de Chantal de La Coste Messelière (ouf!) méritent eux aussi les félicitations du jury: des robes de soirée ou de ville des années folles et un splendide déshabillé bleu turquoise mordoré.
L'histoire mêlant crime et amour passe bien, la musique aussi, voilà ce qui suffit pour passer un moment agréable.