Rédigé par Moi et publié depuis
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Peut-on parler des saisons de l'amitié comme on parle de la saison des amours? C'est ce que je commence à croire. En ce moment un tri est en train de s'effectuer parmi mes amis, malgré moi.
La véritable amitié est précieuse, c'est pourquoi je suis fidèle et disponible pour mes amis.
Je suis là pour recueillir les peurs, les doutes, sécher les larmes.
Je suis là pour me réjouir d'un événement.
Je suis là pour changer les idées en proposant un resto, un ciné, un verre après la sortie du bureau.
Je suis là pour les accompagner, physiquement, lors d'une démarche importante mais difficile.
Je suis là pour motiver et pour soutenir.
Je suis là, qu'il faille traverser Paris ou plus.
Ces jours-ci j'ai constaté que parmi les personnes à qui j'ai offert mon amitié, rares sont celles qui continuent à m'offrir la leur. Je me suis rendue compte avec tristesse que je ne pouvais plus compter sur eux comme eux avaient pu compter sur moi. Soudain elles n'ont plus le temps de répondre à un mail, de rappeler comme prévu, de prendre un verre.
Comme si j'avais eu le rôle d'un psy ou d'un coach: une fois l' "ami-patient" guéri de sa rupture, sorti de sa crise existentielle, casé avec Mr ou Mrs Amour-de-sa-vie, il arrête les consultations. Une distance se crée, qui devient difficile à combler.
Parce que je suis une personne entière, si on déçoit mon amitié il est difficile de la regagner.
Heureusement, en même temps que certaines amitiés se défont, d'autres se renforcent et d'autres encore s'ébauchent.